"Quand je serais petit"

Après être passé une première fois derrière la caméra avec « Sans arme, ni haine, ni violence », Jean-Paul Rouve récidive avec « Quand je serais petit ». Mais il change de registre et nous offre, cette fois ci, une comédie dramatique familiale tendre et émouvante. « Quand je serais petit » sortait le mercredi 13 juin 2012.

Sur un bateau, Mathias va apercevoir un petit garçon qui lui ressemble étrangement. Il en parle à sa femme qui, elle, ne le prend pas au sérieux. De retour en France, Mathias part à la recherche de cet enfant et va le trouver à Dunkerque. Il découvre alors qu’en plus de lui ressembler, ce petit garçon porte le même nom que lui, et que ses parents portent aussi les mêmes prénoms que ceux de Mathias. Via la vie du petit Mathias, le grand Mathias va essayer de corriger les erreurs commises dans son passé.

Difficile de parler du nouveau film de Jean-Paul Rouve, « Quand je serais petit », car il fait appel à un élément fantastique, tout en ancrant son histoire complètement dans la réalité, et à l’écrit tout cela peut vite devenir incompréhensible. Je vais essayer d’être le plus clair possible, mais rassurez-vous, lorsque l’on regarde le film à aucun moment nous sommes perdus. Et ça, c’est parce qu’en réalité ce film est tout simple. Sans chercher à nous estomaquer ou à vulgairement « nous trouer le cul », Jean-Paul Rouve nous livre un film simple, sincère et tendre. Jamais le principe du film ne semble grotesque, et l’on y croit dur comme fer durant tout le long du film. La vie du petit Mathias fait écho à celle du grand Mathias. L’écho de deux vies, l’écho de deux familles, l’écho de deux personnages qui entraine pour le personnage principal une véritable psychanalyse. Les deux Mathias, Jean-Paul Rouve (le grand) et Miljan Chatelain (le petit) sont parfaits. Ils installent à l’écran une réelle complicité, qui en devient touchante. Ils deviennent, ainsi, amis avec eux même. Mais, pour moi, l’acteur qui m’a le plus surpris est Benoit Poelvoorde. Il joue le père du petit Mathias, et fait écho au père du grand Mathias, qui est mort lorsqu’il n’avait que dix ans. Benoit Poelvoorde, dans ce film, est tout en simplicité, il n’en fait jamais trop. J’ai vu la semaine dernière « Le Grand Soir » de Gustave Kervern et Benoit Delépine et j’étais resté sur ce Benoit Poelvoorde que tout le monde connait déconneur et franc parleur. Mais, ici dans « Quand je serais petit », on redécouvre l’acteur et il nous touche comme jamais il n’a pu le faire. Les seconds rôles sont formidables que ce soit Miou-Miou, Claude Brasseur ou encore Arly Jover. J’ai beau essayé de dire du mal de ce film, je n’y arrive pas. C’est un pur moment de poésie, un très beau conte. Qu’est ce que vous attendez pour y aller ?

Jean-Paul Rouve nous prouve qu’il est capable de faire de très beau film, « Quand je serais petit » en est la preuve. Un moment de poésie sur la famille et les relations père-fils. Une belle leçon de vie. Foncez-y !

Quand je serais petit. De et avec Jean-Paul Rouve. Avec Miljan Chatelain, Benoit Poelvoorde, Arly Jover, Miou-Miou, Claude Brasseur, Gilles Lellouche, … 

Sortie le 13 juin 2012.

                                     

Comments

[magic-fred]

Salut mon fils

merci de m'avoir fait découvrir ce très beau film

pour la fête des pères.

J'ai découvert un autre Jean-Paul Rouve loin des Robins des bois ....que j'appréciais

Ce film restera dans un coin de ma mémoire

Merci !