"Blanche Neige et le chasseur"

Après avoir eu le droit à une adaptation de Tarsem Singh, il y a quelques mois, c’est au tour de  Rupert Sanders de nous livrer sa version de « Blanche Neige ». On retrouve ainsi dans le rôle de Blanche Neige : Kristen Stewart, entourée de Chris Hemsworth ou encore Charlize Theron dans le rôle de l’affame belle mère. « Blanche Neige et le chasseur » sortait ce mercredi 13 juin 2012, en salles.

Blanche Neige, dont les parents sont morts, doit faire face à sa belle-mère qui a pris le trône, et règne sans pitié sur le royaume. Afin de vivre éternellement, la sorcière doit se nourrir de la jeunesse de jeunes filles. Elle apprend que si elle mange le cœur de Blanche Neige, elle vivra jeune éternellement. Avec l’aide d’un chasseur et d’une bande de nains, Blanche Neige va faire face à sa belle-mère et reprendre le trône qui est sien.

Ce qui est sur, avec cette nouvelle adaptation du conte des frères Grimm, c’est que vous pouvez oubliez tout ce que vous savez de cette histoire. A l’inverse de la version de Tarsem Singh, Rupert Sanders va laisser de coté l’humour pour faire place à un univers noir et aux batailles sanglantes (du moins, c’est ce que l’on nous vend dans la bande annonce …). En, effet, l’un des points fort (le seul ?) du film est l’univers quasiment parfait, où les créatures en tous genres côtoient une forêt noire à souhait. A l’écran, tout ceci rend vraiment bien et crée un univers bien singulier ! Mais à part ça, c’est le drame. « Blanche Neige et le chasseur » est beaucoup, beaucoup trop formaté … Pour ceux qui se demande ce qu’est un film formaté, je m’explique. Un film formaté, qui est souvent commandé par des studios, est un film répondant en quelque sorte à un cahier des charges, et qui suit un plan narratif précis. Au début du film le héros fuit quelque chose et n’a pas confiance en lui. Ensuite, souvent, on place une petite bataille qui permet au héros d’avoir un choc et de prendre conscience de son « destin ». Arrive alors, la fameuse bataille finale : le bien contre le mal ! Puis l’on découvre, la scène où le méchant meurt, et où le héros va toujours adresser au méchant une petite phrase assez niaise qui, en gros, signifie : « J’t’ai niqué ! ». Le film peut, ainsi, se terminer sur un happy end où tout le monde est content. Parsemer tout cela d’une histoire d’amour à l’eau de rose et d’un « monsieur muscle », et vous obtiendrez une image assez claire de ce qu’est un film formaté. Je reviens à mes moutons, et en l’occurrence à mes nains. Justement, même les nains manquent cruellement de charme, et c’est dommage lorsque l’on voit que des acteurs comme Nick Frost, ou encore Ian McShane prêtent leurs traits à ces nains. La seule qui tire son épingle du jeu est la charmante Charlize Theron qui trouve, dans le rôle de l’affame belle-mère, un costume sur mesure ! Mais le pire dans tout ça, c’est que Rupert Sanders va essayer (essayer je dis bien) de faire monter une certaine pression durant tout son film, mais va bâcler l’acte final en une quinzaine de minutes. Ainsi, « Blanche Neige et le chasseur » se finit tel un pétard mouillé.

Tout ça pour dire que « Blanche Neige et le chasseur » n’est pas le grand film que certains espéraient. Certes, l’univers reste charmeur mais le contenu lui, nous laisse de marbre.

Blanche Neige et le chasseur. De Rupert Sanders. Avec Kristen Stewart, Chris Hemsworth, Charlize Theron, Ian McShane, Nick Frost, Toby Jones, …

Sortie le 13 juin 2012.