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"Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ?"
7 juillet 2012

"To Rome with love"

Woody Allen continue son tour d’Europe. Après Londres, avec quatre films dont « Match Point », Barcelone, avec « Vicky Christina Barcelona », Paris, avec « Minuit à Paris », le cinéaste new-yorkais dépose ses bagages à Rome.

« To Rome with love » nous fait découvrir la ville italienne par le biais de quatre histoires différentes.

Le film commence comme un vieux film Italien des années 60. Un générique calligraphié à la manière de l’époque apparait sur un fond noir. On entend la musique « Volare » interprété par Domenico Modugno, en fond musical. Je le dis, tout de suite, « To Rome with love » n’est pas un chef-d’œuvre. C’est une comédie légère, sans plus de prétention que celle de divertir. Avec « To Rome with love », Woody Allen nous narre quatre histoires différentes, qui sont totalement indépendantes et ne vont jamais s’entrecroiser. Je vais commencer avec celle qui est, pour moi, la moins intéressante pour arriver à celle qui, toujours pour moi, est la plus intéressante. Giancarlo et Milly arrivent à Rome dans le but de s’y installer, mais suite à un qui-pro-quo, Giancarlo présente à sa famille comme étant sa femme : Anna, une prostituée. Avec ce segment de son film, Woody Allen arrive à m'ennuyer, à aucun moment l’histoire de ces jeunes mariés ne m'intéresse. Pénélope Cruz en prostituée : j'ai l’impression d’avoir déjà vu ça des dizaines et des dizaines de fois … Ce morceau du film ne restera pas dans ma mémoire. Puis, il y a l’histoire de Jerry et Phyllis venus à Rome découvrir le fiancé de leur fille. Jerry, qui travaillait dans le domaine de la musique, va découvrir un véritable talent pour le chant chez le père de son gendre. Le seul petit problème, c’est que celui-ci ne chante bien que sous la douche … Avec ce pan de son film, Woody Allen se met lui met en scène dans une histoire complètement absurde où un croque-mort deviendra chanteur d’opéra. Déjà, quel bonheur de retrouver Woody Allen devant la caméra, chose qui n’était pas arrivé depuis « Scoop » en 2006. En plus de sa simple présence à l’écran, Woody Allen place beaucoup d’humour dans cette histoire. C’est léger mais très agréable. On retrouve Alison Pill, que l’on avait déjà aperçue dans « Minuit à Paris », dans le rôle de la fille de Jerry et de Phyllis. Elle est toujours aussi épatante, une sincérité émane d’elle. Une nouvelle fidèle de l’univers Allénien ? Je l’espère. Puis avec sa troisième histoire, Woody Allen dresse une critique des célébrités, plus particulièrement celles devenues célèbres alors qu’elles n’ont rien fait. Dans le rôle du pauvre type qui n’a rien demandé à personne et qui se retrouve star, du jour au lendemain sans trop savoir pourquoi, on retrouve Roberto Benigni. Je suis admiratif du travail de cet acteur, surtout dans ses expressions du visage. Roberto Benigni est complètement perdu dans cet univers de la télévision et des paillettes. Une critique amusante de la célébrité en générale. Et arrive l’histoire qui est, pour moi, la plus complexe, la plus intéressante, et à la fois la plus belle. Jack et Sally vivent ensemble à Rome. Monica, vieille amie de Sally, débarque chez eux après s’être séparée de son petit copain. La belle Monica est plus que séduisante et commence à rendre fou le jeune Jack. C’est avec cette histoire, que pour moi, « To Rome with love » prend une toute autre dimension. Le duo Jesse Eisenberg, qui interprète Jack, et Ellen Page, qui interprète Monica, fonctionne délicieusement bien à l’écran. Ellen Page n’a jamais été aussi séduisante, on découvre une autre facette de l’actrice. Quand à Jesse Eisenberg, il joue encore ce garçon timide, qui lui colle si bien à la peau. L’idée la plus inventive est de faire débattre Jack avec sa conscience, en quelque sorte son « Jiminy Cricket » : John, joué à l’écran par Alec Baldwin. Les scènes entre Jack et John sont drôles et pleines de bons sens avec un véritable questionnement derrière sur l’amour éphémère, le désir, … Le film vaut d’être vu, rien que pour ce segment du film. Dans l’ensemble, Woody Allen nous présente une Italie idéale avec un peu de clichés, certes. On n’échappe pas à quelques plans « cartes postales », certes. Mais le tout est joyeux, drôle, et parfois poétique (notamment la séquence dans les bains romains sous l’orage avec Jesse Eisenberg et Ellen Page).

Sans être le meilleur film de Woody Allen, « To Rome with love » s’impose comme un souffle léger dans la filmographie du cinéaste. Une comédie légère, qui divertit. Eccellente !

To Rome with love. De Woody Allen. Avec Alec Baldwin, Jesse Eisenberg, Ellen Page, Woody Allen, Alison Pill, Roberto Benigni, Judy Davis, Greta Gerwig, Penélope Cruz, …

Sortie le 4 juillet 2012.

                                       To Rome With Love

 

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